Les pharmaciens autorisés à prescrire des antibiotiques : simplification significative de l’accès aux soins courants en France

L’annonce récente de la Première ministre française autorisant les pharmaciens à prescrire des antibiotiques pour les infections urinaires et angines marque une avancée significative vers la simplification de l’accès aux soins de santé courants. En contexte de pénurie de professionnels de santé, cette mesure est très bien accueillie et pourrait contribuer à désengorger les cabinets médicaux.
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Une réponse à la pénurie médicale

En visite à Rouen, la Première ministre, Élisabeth Borne, a introduit une nouvelle mesure visant à simplifier l’accès aux soins de santé. Les pharmaciens sont désormais autorisés à prescrire des antibiotiques aux patients souffrant d’infections urinaires ou d’angines, sous conditions spécifiques. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de répondre au contexte de pénurie de soignants et de médecins dans plusieurs régions françaises.

 

Mise en place de protocoles stricts

Mais attention : la délivrance d’antibiotiques par les pharmaciens se fera dans un cadre précis. Pour ce faire, le pharmacien devra réaliser un test permettant de confirmer l’origine bactérienne de la maladie et un entretien avec le patient. D’après le Ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, ce dispositif s’appliquera surtout à des cas simples que les patients reconnaissent souvent eux-mêmes. “Pour savoir si c’est bactérien ou viral, le pharmacien va faire un test d’orientation diagnostic rapide pour ensuite pouvoir prescrire un antibiotique.”

Condition de prise en charge

Les tests effectués en pharmacie ainsi que les antibiotiques prescrits seront pris en charge par l’Assurance Maladie, a précisé Eric Myon, secrétaire général de l’Union nationale des pharmacies de France. Une nouvelle qui rassure quant aux éventuelles répercussions financières pour les patients.

 

Préservation du rôle du médecin

Toutefois, l’intervention du pharmacien ne se substitue pas au rôle du médecin. “Ce n’est pas pour se substituer aux médecins, c’est du partage de tâches au bénéfice des Français”, a affirmé Aurélien Rousseau sur Franceinfo.

 

Une mesure bien accueillie

Cette annonce est saluée par les pharmaciens, qui y voient une évolution positive pour les patients. Le secrétaire général de l’UNPF estime que cette mesure facilitera “une prise en charge immédiate” tout en évitant l’usage inapproprié d’antibiotiques. Il rappelle qu’il y a eu 600.000 prescriptions d’antibiotiques pour les cystites aux urgences l’année dernière. Éviter ces situations serait bénéfique pour tous.

 

Élargissement des compétences des pharmaciens

Parmi les autres mesures mises en place, l’accès à l’autorisation de vacciner a également été élargi aux pharmaciens et aux sages-femmes pour certains vaccins, comme la grippe et les rappels obligatoires. C’est un nouvel exemple de l’évolution en cours des compétences des pharmaciens, reconnus comme des professionnels de santé de première ligne.

 

Coopération renforcée entre médecins et pharmaciens

Cette mesure d’autorisation de prescrire des antibiotiques par les pharmaciens renforce, par ailleurs, la coopération entre médecins et pharmaciens. Ce partage de tâches pour des urgences non-vitales permet aux médecins de se concentrer sur des cas plus complexes, ce qui optimise l’emploi de leurs compétences spécialisées.

 

Renforcement de la prévention médicale

Enfin, l’élargissement des compétences des pharmaciens participe au renforcement global de la prévention médicale, en évitant l’auto-médication des patients propice à l’antibio-résistance.

 

Notre avis

Selon nous, cette mesure est une évolution positive et nécessaire face à la pénurie des professionnels de santé. Les pharmaciens sont des réseaux de proximité pour les patients, présents sur l’ensemble du territoire. Cette nouvelle mesure de prescription d’antibiotiques par les pharmaciens permet d’utiliser efficacement leur expertise et leur disponibilité pour soulager des affections courantes, tout en contribuant à réduire la pression sur les cabinets médicaux et les urgences hospitalières. Il n’en demeure pas moins qu’une surveillance rigoureuse de la mise en place de cette mesure sera nécessaire pour garantir la sécurité des patients et éviter les abus. En somme, nous saluons cette évolution avec optimisme, considérant qu’elle représente une avancée dans l’efficacité du système de santé français.

 

À retenir des pharmaciens autorisés à prescrire des antibiotiques

🩺 Élargissement des compétences des pharmaciens y compris pour certaines vaccinations.
💼 Renforcement de la coopération entre médecins et pharmaciens pour une meilleure gestion des soins de santé courants.
🔬 Contribution à la prévention médicale en évitant l’auto-médication.

 

Conclusion

En synthèse, cette mesure marque une avancée notable pour la simplification de l’accès aux soins de santé courants. Face aux enjeux de pénurie médicale, l’intégration des pharmaciens dans le parcours de soins des patients représente une solution pragmatique et utile.